Comme toutes les croix en général, celle-ci semble issue d'une restauration, qui lui laisse un fût trop court sur un soubassement de récupération, sans aucune inscription. Seule, la croix sommitale offre quelque intérêt, présentant un Christ en croix - sans doute de la fin du XVIIIe siècle - à l'ouest, et une charmante représentation des Trijumeaux dans un écusson à l'opposé regardant Longeau. Quand on sait que le christianisme à Langres est réputé avoir été importé au IIIe siècle par saint Bénigne depuis la Bourgogne jusqu'à Saints-Geosmes où il aurait converti les Trijumeaux et leur aïeule Léonille (précisément par la voie romaine passant sous la nationale à Longeau), on comprend mieux l'intérêt de marquer ce récit légendaire dans le paysage. C'était rendre le mythe hagiographique plus crédible dans les couches paysannes d'autrefois (un pieux mensonge ?), les Trijumeaux en bois visibles dans une façade à Verseilles-le-Bas, ne procédant pas autrement. Cette croix non datée, est classée sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 21 octobre 1925.
CROIX DES SAINTS-JUMEAUX A VERSEILLES-LE-HAUT
Architecture & paysages
VERSEILLES-LE-HAUT